Genre et Jeu vidéo (1) : Pour le plaisir des yeux masculins

Cet article a été écrit par Mar_Lard, une hippie orangée mais sympa qui se fait remarquer à Sciences Po en attendant de décrocher son Master en marketing dans l’espoir de travailler dans l’industrie du jeu vidéo. Si vous aussi, vous êtes contre les fringues orange, vous pouvez aller le lui dire sur twitter.

Elle inaugure cette semaine une série d’articles sur le genre et les jeux vidéo.

EDIT DU 21/06/2012 : Il se trouve que The Movie Bob du site The Escapist a réalisé il y a quelque temps une excellente vidéo sur le sujet, résumant en 5 minutes la représentation des femmes dans les jeux vidéo et en quoi elle est problématique. Pour les anglophones, c’est à voir ici.

Quelle qu’en soit la raison, les jeux vidéos semblent avoir plus de difficultés à aborder le genre de manière mature que n’importe quel autre support, à l’exception peut-être des comics. Entre son exploitation intensive et peu subtile de fantasmes masculins, ses difficultés à mettre en scène un personnage féminin avec plus de profondeur que ses implants mammaires et ses représentations gamines de la sexualité, le média paraît empêtré dans une perpétuelle adolescence. Peut-être l’industrie entend-elle ainsi flatter ceux qu’elle imagine constituer son public ?(1)

En attendant que Feminist Frequency ait réalisé une série d’excellentes vidéos sur le sujet, je vous propose d’examiner et d’interroger quelques-unes des représentations du genre les plus répandues dans les jeux vidéos, parfois sexistes, parfois surprenantes, parfois amusantes, toujours instructives. Commençons par la plus évidente, commune à tous les médias visuels dans une certaine mesure mais élevée au rang d’art ici : le personnage féminin destiné à la titillation du joueur masculin.

Les Vieras (Final Fantasy XII) sont une race de lapines sexy.(2) A ma connaissance la seule espèce qui nécessite des talons-aiguilles pour tenir debout.

Naturellement le phénomène ne date pas d’hier; dès que les premières machines furent capables d’afficher deux pixels côte à côte, il y eut des développeurs pour tenter de leur donner des formes féminines. On trouve ainsi des jeux 8-bits sur Atari pour tenter l’érotisme voire la pornographie :

Beat’Em&Eat’em, un jeu pornographique sur Atari.
Pour le sexy, il vous reste la couverture…

Il fallut toutefois attendre l’amélioration des graphismes pour qu’émergent des sex-symbols vidéoludiques accessibles aux non-fétichistes des pixels. Je ne peux évidemment pas écrire cet article sans évoquer celle que vous connaissez tous:

Lara Croft, héroïne du jeu Tomb Raider (1996)

Si elle n’est pas la première(3), elle est certainement la plus connue. La légende veut qu’en modélisant sa poitrine, son créateur Toby Gard ait accidentellement effectué une augmentation de 150 % que le reste de l’équipe aurait décidé de conserver, donnant ainsi naissance aux célèbres polygones. Ce même Toby Gard expliqua ainsi ses raisons pour mettre une bimbo dans le rôle principal d’un jeu d’aventure à la troisième personne: « Si le joueur va regarder un cul pendant des heures et des heures, autant que ce soit un joli cul.»

D’aucuns vont jusqu’à suggérer que ce choix est à l’origine du succès planétaire du jeu, plus que son excellent gameplay ou ses environnements révolutionnaires. De très nombreux jeux à la troisième personne ont suivi son exemple depuis ; vous pouvez en trouver une liste à la page « Third Person Seductress » de TvTropes.

Evidemment, les jeux d’aventure sont loins d’être les seuls à employer cette tactique ; tous les genres vidéoludiques en sont coutumiers à divers degrés, mais les jeux de combat (communément appelés « jeux de baston ») sortent particulièrement du lot. Voici une petite galerie de personnages féminins issus de ce type de jeux :

Sonya Blade, Mortal Kombat

Mai Shiranui, The King of Fighters

Ivy, Soul Calibur

Jaycee, Tekken

Morrigan, Darkstalkers

L’écran de sélection d’un jeu de combat s’apparente beaucoup à un écran de sélection des fétiches, en ce qui concerne les personnages féminins. Observez donc le choix que nous propose la série Street Fighter :

De gauche à droite : Cammy, Chun-Li, Elena et Sakura

Vous préfèrez la militaire aux fesses bien cambrées, la chinoise cuissue, la nubile sauvageonne ou l’écolière genki ? Y’en a pour tous les goûts, mesdames et messieurs !

Les fétiches que les chara-designers n’arrivent pas à caser sur leurs personnages, ils les rattrapent ailleurs : je me souviens avec émotion d’un Soul Calibur où le menu Items était tenu par une jolie magasinière à petites lunettes en costume de maid, personnage soigneusement modélisé mais sans aucune autre utilité que de décorer.

Notez bien que les jeux de baston ne sont pas les seuls à pratiquer ces combos fétichistes ; assez incontestablement, le prix en la matière revient à Bayonetta, du jeu beat-them-all du même nom : sorcière aux jambes interminables et à la souplesse inégalée, elle manie ses deux gros flingues et ses talons-aiguilles-pistolets avant de vous lancer un regard sulfureux à travers ses petites lunettes de secrétaire/maîtresse d’école puis de vous achever façon dominatrix. Oh, et au début du jeu, c’est une nonne. (Je suis sûre que j’en oublie).

Pour en revenir aux jeux de combat, certains vont jusqu’à faire de l’ultrasexualisation des personnages leur principal argument de vente : c’est le cas par exemple de Rumble Roses, qui permet d’opposer des catcheuses peu vêtues dans des arènes boueuses…

…ou de la série Dead or Alive qui comporte des spin-offs où ses plantureuses héroïnes jouent au beach-volley et posent sur la plage.(4)

L’un des grands points forts des Dead or Alive ? L’animation des seins des personnages, qui disposent d’un moteur physique spécialement codé pour un maximum de rebondissements. Et ce ne sont pas les seuls jeux à faire de ce détail un argument marketing, comme le prouve cette incroyable publicité japonaise pour Ninja Gaiden 2 :

Même les jeux vous permettant de customiser votre personnage dans ses moindres détails n’échappent pas à la règle : bon courage pour créer une femme qui n’entre pas dans les canons de beauté traditionnels ou – hérésie – laide. (Pour les hommes par contre vous n’aurez généralement aucun souci, vous aurez même plutôt le problème inverse – mais on en reparlera…) Ainsi, le slider « Corpulence » limitera souvent vos choix à «  athlétique » ou « anorexique »…Dans Mass Effect, un jeu pourtant applaudi pour ses représentations non-sexistes, les cicatrices que vous pouvez donner à votre personnage varient selon son sexe : impossible de créer une femme défigurée, mais vous pouvez vous en donner à coeur joie sur les hommes.

Une même cicatrice sur un personnage féminin et masculin. Dans un cas, une égratignure au menton; dans l’autre un visage entièrement couturé.

Plus fort : Saints Row : The Third vous permet de régler la taille des seins de votre personnage féminin ou la taille du pénis de votre personnage masculin grâce à un slider nommé… « Sex Appeal ». Un raccourci particulièrement révélateur et problématique.

Et c’est sans parler des costumes. Dans l’immense majorité des jeux situés dans un univers fantasy et plus particulièrement dans les MMORPG (jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs), voici comment sont conçues les armures féminines(5) :

La différence est particulièrement frappante lorsque l’on compare une même armure équipée par un homme et une femme(6) :

Armure Élite de Druide dans Guild Wars

Tout récemment encore, le MMORPG Tera s’est exposé aux moqueries de l’Internet pour ses personnages féminins plus habillés sans armure qu’avec :

Ces costumes de bon goût sont généralement mis en valeur par des angles de caméras particulièrement subtils. Voici comment nous est présentée Shadee, une antagoniste dans Prince of Persia II – Warrior Within (c’est littéralement la première chose qu’on voit d’elle) :

En parlant d’armure, je ne peux conclure cet article sans évoquer un personnage incontournable lorsqu’on parle questions de genre dans les jeux vidéos, j’ai nommé Samus Aran (Metroid).

Samus est régulièrement citée comme contre-exemple à la sexualisation des personnages féminins car elle passe la majorité de ses jeux à défourailler de l’alien bien abritée par sa lourde armure – on ne découvrait son sexe qu’à la toute fin du premier Metroid, si on avait été assez rapide.(7)

Alors, aucune sexualisation possible pour un personnage en armure lourde ? Et pourtant…

Depuis qu’il a été révélé que Samus était une femme, les développeurs de Metroid se mettent en quatre pour nous le rappeler. Outre la subtile féminisation de son armure au fil de ses jeux (taille plus fine, poitrine soulignée), il est maintenant possible d’entrevoir le visage de l’héroïne et ce, même si le jeu est à la première personne, grâce au reflet de son viseur :

De manière générale, son viseur semble moins opaque qu’auparavant :

Et, en lieu de son mutisme de la première heure, on peut maintenant entendre l’héroïne crier lorsqu’elle encaisse un coup.

En soi, toutes ces petites attentions sont sympathiques et humanisent le personnage. Sauf qu’un personnage masculin équivalent comme Master Chief de Halo n’y a pas droit. Mais bon, je pinaille, ces détails ne suffisent pas à parler de sexualisation de Samus.

Oups, j’ai oublié de préciser qu’elle ressemble à ça sans son armure :(8)

Qu’un tel personnage en vienne à être utilisé comme contre-exemple à la sexualisation des femmes dans le jeu vidéo en dit long sur le niveau qu’a atteint l’industrie.

Mar_Lard

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1 Dans un prochain article, on examinera le mythe qui veut que les gamers soient en majorité des ados mâles hétéros frustrés. (^)


2 Avant qu’on ne me le fasse remarquer dans les commentaires : oui, officiellement il existe des Vieras mâles. Mais ils ne sont jamais apparus dans aucun Final Fantasy sorti à ce jour. (^)


3 La première serait sans doute Chun-Li de Street Fighter (1987), évoquée plus bas (^)


4 Lesdits spin-offs sont tellement plus connus que la série originale qu’avant d’écrire cet article, je croyais sincèrement que les Dead or Alive était seulement des jeux de beach-volley avec un nom étrange. Au vu de ce que donne une recherche Google Images, je pense mon erreur pardonnable. (^)


5 Dans cette vidéo, les « scientifiques » d’Immersion reconstituent dans la vraie vie un combat entre deux personnages féminins vêtus d’armures de jeux vidéo typiques. Le résultat est sans surprise… (^)


6 En recherchant des illustrations, je suis tombée sur une explication très sérieuse à ce phénomène : « Les armures féminines tendent à être moins couvrantes que les armures masculines. Beaucoup de gens pensent que c’est pour le fanservice, mais il y a de vraies raisons pratiques à cela. Tout d’abord, les femmes étant statistiquement moins fortes que les hommes, elles recourent plus à l’agilité et la ruse qu’à la force en combat : une armure légère est donc plus logique. De plus, un combattant masculin affrontant un personnage féminin à l’armure révélatrice tendra à hésiter et à laisser son regard traîner, conférant ainsi l’avantage. » Oui oui. On peut remercier le wiki World of Warcraft… (^)


7 On reparlera de Samus dans un prochain article, « Les femmes comme récompenses » (^)


8 A titre de comparaison, un artiste a dessiné Master Chief de la même façon. (^)

69 réflexions sur “Genre et Jeu vidéo (1) : Pour le plaisir des yeux masculins

  1. Alors. Je trouve l’article assez bien mais je ne sais pas comment le prendre : faut-il s’en offusquer ? S’en émouvoir ? Certes, les héroines hyper sexualisées sont un vrai soucis à mes yeux mais je trouve intéressant néanmoins que des héroines comme Bayonneta ou Lara Croft soient actives, indépendantes, en avant. Elles n’ont pas besoin d’une présence hétéro masculine pour les rassurer et Lara Croft est vraiment précurseur dans ce domaine en faite : ca restait une bimbo mais c’était aussi une héroine indépendante et bon, après, je ne suis peut être objective parce que j’étais très fan et qu’en tant que personne de sexe féminine, j’ai remarqué qu’elle avait eu un impact quand même positif sur des filles autour de moi.
    D’ailleurs, j’ai trouvé ça hier à son propos :http://www.gamestudies.org/0202/kennedy/

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    • Héhé, ce n’est pas à moi de te dire comment le prendre ^^
      Plus sérieusement, il n’y a évidemment pas de mal en soi à faire des persos sexys : voir à ce propos l’article d’Agnes Giard, L’érotisme c’est du sexisme ? http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/03/lerotisme-cest-du-sexisme-.html et celui que Une heure de peine vient d’écrire en réaction à mon article (et j’en suis fort flattée), Qu’est ce qui fait qu’une image est sexiste ? http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/06/quest-ce-qui-fait-quune-image-est.html

      Non, en réalité le problème se résume en deux points :
      1. C’est, à d’infimes expression près, la SEULE façon dont les femmes sont représentées dans le jeu vidéo (et c’est le constat que voulait poser cet article),
      2. Cette sexualisation touche quasi-unilatéralement les femmes, dans le but exclusif de plaire à un public masculin. (Non, les représentations idéalisés de personnages masculins virils ne peuvent pas être brandies comme contrepartie ici, pour la bonne raison qu’elles ne s’adressent aucunement au public féminin : j’y reviendrai bientôt dans un article spécifique).

      Le sexy, l’érotisme, voire même l’objectification, ça peut être chouette tant que ce n’est pas le SEUL prisme de représentation et tant qu’il y en a pour tout le monde.

      Pour en venir à ton deuxième point sur les personnages féminins forts et indépendants, ce n’est nullement exclusif. Oui, Lara Croft est une héroïne forte et indépendante; ça n’empêche pas du tout que son design soit entièrement destiné à flatter l’oeil masculin hétéro.

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  2. Pingback: Sexism in gaming | Pearltrees

  3. Je trouve quand même cette hyper sexualisation dérangeante.
    Evidemment un personnage féminin doit avoir le droit d’être forte, indépendante ET sexy mais je pense qu’il y a une sorte d’équilibre entre l’acceptable et le dérangeant. Où se situe-t-il ?
    Ca dépend sûrement de chaque personne, peut-être que le trio d’adolescentes de FF X-2 (Yuna, Rikku et Paine) peut ne pas être vu comme dérangeant par certaines, moi je trouve quand même qu’il y a un problème avec la sexualisation de ces gamines de 17 ans (Rikku qui porte une jupe s’arrêtant au ras de sa pudeur et un haut de maillot de bain étant peut-être le « meilleur » exemple).
    Alors bien sûr cela ne doit pas empêcher de prendre du plaisir en jouant à Tomb Raider, Final Fantasy ou Monster Hunter 3 (j’ai d’abord voulu faire un personnage qui me ressemblait… bah au final mon mii me ressemble d’avantage) mais il ne faut pas aussi occulter les côtés malsains de la chose.

    Sinon la question de la DED (demoiselle en détresse) est-elle prévue pour un prochain article genre et jeux vidéos ?

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  4. « Quelle qu’en soit la raison, les jeux vidéos semblent avoir plus de difficultés à aborder le genre de manière mature que n’importe quel autre support, à l’exception peut-être des comics. »

    >> Donc Robert Crumb, Shelton, Art Spiegelman, Scott McCloud, Craig Thompson, Harvey Pekar, Chris Ware, etc, etc…c’est immature ?!?!

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    • Je crois que tu as mal lu la phrase: Mar_Lard écrit que les jeux vidéos, contrairement à d’autres supports comme ceux que tu évoques, semblent avoir du mal à aborder le genre de façon mature. Donc les représentations du genre dans les jeux vidéo sont souvent immatures, pas chez les auteurs de BD que tu cites et dont il n’est pas question ici.

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    • En fait il/elle a bien comprit : je dis effectivement que les jeux vidéos et les comics sont deux médias qui ont de façon générale des difficultés à aborder la sexualité de façon mature. Ce qui ne constitue nullement une attaque envers ces deux médias dont moi-même je suis extrêmement fan (c’est bien pour ça que je considère avoir l’expertise nécessaire pour en parler dans un article comme celui-là) : c’est tout simplement l’observation d’une réalité.

      Citer une poignée de contre-exemples (qui plus est ici des exemples très particuliers d’auteurs marginaux, underground et plutôt élitistes qui ne représentent nullement la masse des comics « grand public » tels que ceux de DC, Marvel etc) n’invalide nullement mon argument : je décris ici un phénomène massif et systématique. Je me permets de revenir sur les jeux vidéos étant donné que c’était le sujet de cet article : oui, on peut trouver quelques personnages féminins non-sexualisés, oui, on peut trouver des jeux obscurs ou indépendants qui ont une représentation adulte de la sexualité, et je compte bien écrire un article dessus également (toujours encourager le positif). Ca ne change rien au fait que l’immense majorité des personnages féminins de l’industrie, comics comme jeux vidéos, sont sexualisés pour le plaisir du lecteur/joueur masculin hétéro. Cet article ne fait que décrire ce fait, à l’aide de plus de 20 exemples de jeux occidentaux et japonais de genres variés que j’ai dû sélectionner sévèrement parmi les milliers que j’aurai pu choisir.

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      • Juste une mise au point (on en a parlé avec Mar_Lard sur twitter): les auteurs que tu cites, gio, ceux que je connais en tout cas, sont des auteurs de bandes dessinées. Le contexte est, il me semble, très différent. Mais après, la distinction BD / comics, c’est un problème en soi 🙂

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      • Crumb, dieu vivant qui se vend dans le monde entier, c’est vachement marginal. Craig Thompson c’est élitiste ?! En gros si ça correspond pas aux clichés dénoncés ici, c’est élitiste et marginal….c’est un raisonnement circulaire.
        Si j’avais voulu prendre des marginaux et des élitistes, j’aurais cité des noms que personne n’aurait pu reconnaître…or là plusieurs personnes ont reconnus….bref.

        Ce ne sont pas des « médias empêtré dans une perpétuelle adolescence » (on trouve de tout dans ce type de média là.) C’est juste qu’actuellement les trucs pour ados (qui comportent pleins de méchants clichés) se vendent globalement plus que d’autres trucs, oui c’est un fait, et c’est tout ce qu’on peut dire. C’est tout. Et c’est plus le reflet de la demande que de l’offre, puisque des offres différentes existent déjà.

        Pour répondre au commentaire juste en dessous (je sais pas comment on fait) : il n’y aucune différence entre la bande dessinée et les comics, comics c’est le mot anglais pour dire bande dessinée, c’est tout.

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      • (D’ailleurs les comics de Crumb ne sont pas moins sexiste que n’importe quel jeu vidéo ou comics de super héros…et pourtant c’est « mâture »…)

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    • Ouais, c’est exactement ce que j’ai dit en fait : on trouve de tout dans ces médias, les jeux vidéos comme les comics, mais la partie émergée de l’iceberg, celle qui se vend et est visible au grand public, celle qui incroyablement majoritaire, elle obéit à ces règles. Encore une fois on est pas là pour attaquer l’un ou l’autre, juste faire cette observation : l’honneur des comics n’est pas en jeu, t’as pas besoin de partir en croisade, et encore moins d’étaler ta culture.

      (Je suis un poil désagréable parce que la mauvaise foi m’agaçe et que là on en a un flagrant exemple lexical. Quand j’écris « comics » dans un article en français il est EVIDENT que je parle des comics américains très particuliers avec leur parution hebdomadaire, leurs thèmes de prédilections (super-héros, etc) et leur patte particulière. Sinon, incroyable mais vrai, j’aurais écrit bande dessinée.)

      (Accessoiremment, regarde aussi l’immense majorité de la bande dessinée, les bêtises historico-fantastiques que publie Soleil par exemple ou les aventures de virils séducteurs invétérés, et vient me dire que les femmes sont pas aussi sexualisées dans la majorité de la bande dessinée. C’est encore plus évident dans les comics, c’est tout.)

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      • « Ouais, c’est exactement ce que j’ai dit en fait : on trouve de tout dans ces médias, les jeux vidéos comme les comics, mais la partie émergée de l’iceberg, celle qui se vend et est visible au grand public, celle qui incroyablement majoritaire, elle obéit à ces règles. »

        > Dans ce média il y en a pour tout les goûts. Certains genres sont plus représentés que d’autres parce qu’il y a un public plus important pour ça. Fin.
        C’est parce qu’elle « obéit à ces règles » qu’elle se vend, et que donc elle est plus représentée. Bref c’est parce qu’il y a une forte demande qu’il y a une offre si importante.

        « (Je suis un poil désagréable parce que la mauvaise foi m’agaçe et que là on en a un flagrant exemple lexical. Quand j’écris “comics” dans un article en français il est EVIDENT que je parle des comics américains très particuliers avec leur parution hebdomadaire, leurs thèmes de prédilections (super-héros, etc) et leur patte particulière. Sinon, incroyable mais vrai, j’aurais écrit bande dessinée.) »

        > Ah les bande dessinées de Crumb, Shelton, Pekar…et bien d’autres (tout ce qu’on a appellé le mouvement « underground ») ce n’était des parutions hebdo sous le même format que ce qui était le mainstream de l’époque ? Si.
        Pour le reste, les bd pour ados avec des super héros musclés et des filles à forte poitrine on est dans un raisonnement circulaire de type : « Screugneugneu ! Les BD pour ados avec des super héros musclés et des filles à fortes poitrines ne présentent que des super héros musclés et des filles à fortes poitrines ! » Bin oui…c’est plus que tautologique.

        « Accessoiremment, regarde aussi l’immense majorité de la bande dessinée, les bêtises historico-fantastiques que publie Soleil par exemple ou les aventures de virils séducteurs invétérés, et vient me dire que les femmes sont pas aussi sexualisées dans la majorité de la bande dessinée. »

        > Pareil on est toujours dans le raisonnement circulaire. Chez Soleil on va trouver ça. Bin oui, c’est fait pour. Chez L’Association, chez Dargaud, chez Ego comme X, chez La Boîte à bulles, chez Frémok, chez….on va trouver autre chose.

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  5. Quelques erreurs sur Samus : les premiers jeux s’appellent juste Metroid. Metroid Prime est une série particulière développée pour la Game Cube puis pour la Wii, et qui bascule du jeu de plate-forme au Fps. La sexualisation du personnage y est encore très relative : certes, on voit ses yeux dans certaines séquences, mais son viseur ne devient transparent que lorsqu’elle n’est pas dans un moment d’action : les cinématiques montrent que celui-ci s’opacifie au moment des combats. Le vrai basculement se situe certes avec la Zero Suit, mais plutôt dans la série des Super Smash Bros : la première apparition de Samus sans armure remonte au premier jeu (sur Nes, en 8 bit) dans une scène finale où elle doit s’enfuir précisément privée de son armure, ce qui rajoute une difficulté au jeu. C’est Smash Bros qui, en reprenant le design du personnage dans la ré-édition du premier opus (sous le titre de Metroid Zero Mission suR GBA), qui sexualise vraiment le personnage. Mais le vrai problème provient de Metroid Other M sur Wii : le personnage y est très fortement sexualisé (jusqu’à porter des talons !), mais en plus considérablement diminué. Alors que dans les précédents opus, elle gagne des capacités nouvelles dans le combat, dans celui-ci, elle en dispose dès le début mais ne les utilise que lorsqu’un commandant le lui demande : ce qui rend le scénario incohérent (pourquoi risquer la mort en refusant d’activer plus tôt des capacités de protection de son armure ?) et en contradiction avec sa personnalité de chasseuse de prime indépendante. Sans compter la métaphore : une femme ne peut rien faire tant qu’un homme ne l’y autorise ! Mais le pire vient de sa confrontation avec Ridley, un boss qu’elle a déjà affronté plusieurs fois dans les opus précédents (et dans la ligne temporelle de la série) : pour la première fois on la voit avoir peur alors qu’elle l’a toujours affronté avec courage ! Tout cela va beaucoup plus loin que la seule présentation sexy.

    Je me permet également de signaler ce post que j’avais écrit il y a quelques temps sur ce thème : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2011/03/sexe-marches-et-jeux-videos.html

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    • Oups, tu as entièrement raison pour Metroid/Metroid Prime, merci de l’avoir fait remarquer, c’est corrigé. Mea Culpa, j’ai découvert la série en commencant par les Prime et ça s’est ressenti ici 🙂

      Pour le reste par contre, je proteste, ce ne sont pas des erreurs :-p
      Oui, le visage de Samus ne se reflète que rarement, tout comme son viseur reste généralement opaque; cependant les moments sont là, et ils ne le sont pas pour des héros masculins équivalents (on peut se gratter pour avoir le reflet des yeux du Master Chief, pourtant ce serait sympa). Mais comme je le soulignais ce sont des détails : le vrai problème est sous l’armure, et en aucun cas on ne peut dire qu’il a commencé avec la Zero Suit. Dois-je te rappeler que les premières Samus ressemblaient à ça : http://www.411mania.com/game_article_pictures/13779.jpg et dès le premier jeu ?
      J’en parlerai dans beaucoup plus de détail dans l’article suivant qui concernera les femmes comme récompenses.

      Et +1 pour tout ce que tu as dit sur Other M, évidemment : ce jeu était une catastrophe de sexisme et je m’en suis dûment indignée à sa sortie. Mais en terme de design, la sexualisation du perso remonte à ses origines.

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      • J’ai une lecture très différente des images finales de Metroid. Les choses ont beaucoup changé avec l’évolution technologique, mais il fut un temps où ce que l’on attendait de la séquence de fin d’un jeu, c’était une prouesse technologique : ça va des images finales de Street Fighter II à la triforce qui tourne de A link to the Past (ah, le mode 7, l’époque bénie où l’industrie avait encore des promesses techniques à nous faire…) : il fallait offrir au joueur quelque chose de plus qu’un dénouement dramatique. Je me souviens avoir répété fini plusieurs fois certains jeux uniquement pour revoir la séquence de fin (combien de fois ai-je rebattu Ganon pour la musique finale de ALTTP…). Les images finales de Samus s’intègrent dans ce cadre-là : la « récompense » est peut-être moins à chercher dans la sexualisation du personnage que dans la prouesse technique d’afficher une image de bonne qualité (je me demande s’il y a vraiment des mecs qui ont été excité par la samus de la Nes…).

        Ton (j’aime bien qu’on se tutoie) papier soulève en fait un autre problème : qu’est-ce qui fait qu’une image est sexiste ? Suffit-il de représenter une jeune femme de façon sexy pour qu’il y ait effectivement quelque chose de sexy ? On peut facilement comprendre qu’une guerrière en string de côte de maille soit sexiste, tant il est manifeste que cette tenue est en contradiction avec ce que le personnage est censé être (à ce propos : http://womenfighters.tumblr.com/). Mais dans les autres cas ? Présenter Samus dans la tenue qu’elle porte sous son armure à un moment où il est scénaristiquement justifié qu’elle ne la porte pas, est-ce sexiste ? C’est le problème de l’opacité du viseur de Samus : le basculement transparence/opacité n’est pas un élément gratuit, comme peut l’être un string de métal, il est justifié par le contexte. Peut-on alors le considérer comme sexiste ?

        La question est complexe. J’ai une réponse longue à y faire. Mais je vais la faire sur mon blog plutôt, ce sera plus à sa place.

        L’autre question que ton papier me semble soulever est la suivante : pourquoi ce sexisme ? C’est ce à quoi j’ai essayé de répondre dans le lien que j’ai posté ci-dessus. Pour moi, il ne faut pas simplement regarder du côté de « l’industrie » mais aussi et surtout des joueurs. Apparemment, tu prévois de faire un post contre le mythe du « straight male gamer ». C’est une bonne idée, mais il ne faudra pas oublier de tenir compte des rapports de force entre joueur. Je vais encore me faire de la pub, mais j’ai évoqué cela ici : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/03/marche-et-conservatisme-au-pays-des.html (ça part sur les comics, mais il y est question de jeux vidéo au milieu).

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      • « mais il fut un temps où ce que l’on attendait de la séquence de fin d’un jeu, c’était une prouesse technologique : ça va des images finales de Street Fighter II à la triforce qui tourne de A link to the Past (ah, le mode 7, l’époque bénie où l’industrie avait encore des promesses techniques à nous faire…)  »

        Je ne suis pas d’accord. Aujourd’hui on a encore le droit à des promesses (prouesses ?) techniques dans les jeux vidéo. Même si c’est moins flagrant qu’auparavant.

        En fait, au niveau de la technique, y a deux choses qui ont changé depuis grosso modo 5 ans à mon avis :
        – L’être humain devient le « facteur limitant » dans la production d’un jeu. Avoir des machines capables d’afficher pleins de polygones et d’effets dans tous les sens, c’est bien, encore faut-il avoir quelque chose à afficher. Si auparavant concevoir et animer un personnage à quelques centaines de polygones pouvait se faire en, disons, un jour ou deux, aujourd’hui il doit falloir une semaine à deux pour donner forme à la dizaine de milliers de polygones qui constituent un personnage, et si ça suffisait pas, il faut aussi « modéliser » des trucs qui n’existaient pas avant, par exemple les propriétés physiques des corps des personnages. C’est pour ça qu’une vitrine technologique comme Rage a couté 2 à 3 fois moins cher malgré ses 7 ans de développement qu’un jeu « moyen » techniquement, mais très riche en contenu comme GTA4.
        – A quoi ça sert de passer du temps pour pousser une console dans ses derniers retranchements, quand la majorité des gens cherchent pas plus qu’un Angry Bird décliné à toutes les sauces, un Guitar Hero/Skylander où les éditeurs se font plus d’argent sur les périphériques autour, ou un Call of Duty annuel qui se repompe d’une année sur l’autre et qui enregistre à chaque fois des records de vente ?

        Néanmoins, on a quand même le droit à des séquences finales dans certains jeux/certaines démos qui décollent la rétine. C’est peut-être pas une sélection si originale que ça, mais je pense immédiatement à la scène de fin de Crysis, et plus récemment celle de Battlefield 3. Alors oui, ces scènes n’ont aucun intérêt scénaristiquement ou artistiquement, mais elles claquent visuellement.

        Je sais que c’est un apparté hors-sujet, mais c’est toujours irritant de lire du « c’était mieux avant », encore plus quand ça s’applique à la technique.

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    • Je trouve ça un peu flippant que tu désignes le fait de montrer une femme en tenue sexy comme « prouesse technique ». D’abord parce que de prouesse il n’y a point (c’est juste une sprite, hein…) ensuite parce que le choix de la « prouesse » n’est évidemment pas anodin. Une bonne grosse explosion de Mother Brain et de toute la planète avec, why not, mais une femme canon en leotard ? Non, pardonne-moi mais il me semble bien que le but était d’afficher une femme dénudée. Note qu’il aurait tout à fait possible de révèler son sexe avec des vêtements crédibles (porter ce qu’elle porte sous une armure lourde = lol).

      Pour ce qui est de « qu’est ce qui rend une image sexiste », Agnès Giard a écrit un très bon papier là-dessus que tu références d’ailleurs dans ton article. Mais ici, ce n’était même pas le sujet : tu remarqueras que tout au long de l’article je n’ai prononcé aucune accusation de sexisme (pourtant y’aurait eu de la matière), ici je me suis contentée de décrire et de laisser les images parler d’elles-même. Et les réactions ultra-défensives, justificatrices, comme si culpabilisées de certains gamers en disent long.

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      • C’est juste un sprite, mais c’est un gros sprite… Evidemment, le choix n’est pas anodin, mais il y a quelque chose d’autre. Quand à ce qu’elle porte dessous, je pense que le jumpsuit bleu est une évolution positive dans ce sens : c’est sans doute plus crédible. Le problème, c’est que ce sera tout aussi sexualisé dans le regard du joueur, et cela le sera beaucoup plus que, disons, le slip de Batman. C’est pour cela que je pense qu’il faut déplacer le regard des seules images (qu’il ne faut pas oublier pour autant) à ce qui se passe de l’autre côté de l’écran dans ce que font les joueurs. Et de fait, Samus a été beaucoup plus sexualisé par les fans – notamment par le fan-art – qu’elle ne l’est dans le jeu.

        Sur ta dernière remarque, je dirais que c’est peut-être la critique la plus « dure » que je puisse faire à ton papier : en enchaînant les exemples, certes marquants, on prend forcément le risque de se voir opposer des contre-exemples ! Malheur de l’inductivisme… Il est à mon avis possible de dépasser cela en proposant un comptage statistique de la sexualisation des femmes dans les jeux vidéo. On pourrait en outre en tirer toutes sortes de choses rigolotes… Si tu as un peu de temps…

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      • Un COMPTAGE STATISTIQUE ? Tu ne peux pas être sérieux. Il te faut vraiment des statistiques pour constater l’écrasante prédominance des personnages féminins ultra-sexualisés ? Sans compter que ce serait impossible (ça équivaudrait à relever tous les personnages féminins de tous les jeux jamais parus sur un critère flou (leur sexualisation) et ultra-sensible au pinaillage), AUCUN gamer de bonne foi ne peut nier ce fait : les femmes dans les jeux vidéos sont designées pour le plaisir des joueurs masculins hétéros. Point. Pour la Xème fois, une poignée de contre-exemples ne peut pas invalider ce fait, d’autant moins qu’elles se comptent vraiment sur les doigts d’une main (cherche des listes de personnages féminins non-sexualisés sur net, tu tomberas toujours sur les mêmes: Chell, Alyx Vance, Jade…et c’est à peu près tout). En fait, l’insistance avec laquelle on me sort ces infimes contre-exemples comme si il couvraient toutes l’industrie face au scrupule est flippante.

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  6. Globalement d’accord avec la dénonciation des fameuses armures « string-en-cuir-clouté » des jeux médiévaux-fantastiques ; et le fait de jouer à outrance sur les attributs féminins pour attirer des joueurs.

    (d’ailleurs, en tant que mec, je trouve ça très moche et non-attirant, comme quoi. Des obus disproportionnés et 10cm² en guise de vêtement, c’est pas forcément mon idéal féminin)

    Un peu moins d’accord avec ce cherchage de petite bête à tout prix, quite à faire des imprécisions et des oublis pour soutenir la démonstration.

    Marrant que tu es oubliée Makoto dans la liste des personnages de Street Fighter. Il ne me semble pas qu’elle soit hypersexualisé, enfin pas plus qu’une véritable karateka. Mais bon justement ça ne devait pas être intéressant pour cet article – c’est dommage, nuancer le propos ce n’est pas l’affaiblir, de mon point de vue.

    Et pour Chun-Li, comme ça a été dit en note de bas de page, c’est tout simplement un des premiers, si ce n’est le premier, personnage féminin combattant de l’histoire des jeux vidéos, ce qui est plutôt positif et va à l’encontre des stéréotypes (demoiselle en détresse, etc).

    Enfin, Mass Effect : dans le 2, il n’y a aucune différence entre Shepard male et femelle, concernant les cicatrices.

    Quelques z’images pour illustrer tout ça :

    Mais bon, sur le fond, j’adhère. Je ne joue pas aux jeux qui ne fondent un peu trop sur ce genre d’artifices de toute façon…

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    • Merci pour ces retours.

      Qu’on me permette de me défendre de « chercher la petite bête à tout prix »;-) :
      Effectivement je n’ai pas mis Makoto dans mon exemple Street Fighter. Je n’ai pas non plus mis Blair, Ibuki, C. Viper, Juli&Juni, Pullum (je continue?) qui pourtant auraient toutes pu aller dans le sens de mon argument. Sur cette image j’ai choisi d’illustrer simplement le « y’en a pour tous les goûts » (cuisses, fesses, exotisme, écolière etc) qui dicte le chara-design des persos féminins dans les jeux de combat (j’aurais tout aussi bien tirer l’exemple de Soul Calibur, etc). Oui, Makoto est un contre-exemple fort appréciable à l’hyper-sexualisation. Mais à elle seule elle ne vient nullement contrebalancer le phénomène massif et systématique que je décris ici. On ne peut parler de « nuancer » quand cela équivaudrait à opposer une goutte d’eau à un océan. (Sans vouloir te vexer, chercher LE contre-exemple dans la masse, ça c’est chercher la petite bête 😉 )

      Note par ailleurs que je compte bien écrire un article sur les quelques personnages féminins non-sexualisés (qui se comptent sur les doigts de la main) qu’on peut trouver dans les jeux vidéos, car il faut aussi encourager le positif. Mais ce n’était pas mon propos ici. Remarque d’ailleurs que ces personnages non-sexualisés sont régulièrement soulignés et encouragés par les médias gamers comme de « bienvenues exception », ce qui en dit long sur la norme.

      Pour Chun-Li, oui, c’était la première, oui c’est une combattante. Et alors ? Ça n’empêche nullement qu’elle soit sexualisée. Ce n’est pas parce qu’une femme dans un jeu est complexe, intéressante etc qu’elle n’est pas designée pour le plaisir des yeux masculins.

      Pour ce qui est de Mass Effect 2, oui, ils ont effectivement rectifié ce problème des cicatrices, et c’est bien. Mais là je parle de Mass Effect premier du nom, et l’exemple est valable.

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    • C’est vrai que Guild Wars se comporte plutôt mieux à ce niveau-là que la moyenne, mais ça n’empêche pas que les exemples abondent (dans la page que tu as linkée aussi, d’ailleurs : guerrière en jupette, tenue d’hiver à fourrure avec un décolleté, etc). Dans les cas ou les mecs sont très deshabillés, les femmes le sont tout autant : l’inverse n’est pas vraie.

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  7. Un article plus qu’honnête sur la situation actuelle. Oui, les jeux vidéos ont bien du mal à traiter personnages masculins et féminins sur le même plan. Faut-il s’en étonner quand on sait qu’une large majorité du public reste masculin et que, tout autant, une large majorité des créateurs de jeux restent masculins également… Solution : Mesdames, faites des jeux vidéos* ?!

    Pour les anglophones, une petite vidéo humoristique (de CollegeHumor), qui « sensibilise » à la question du design des armures féminines : http://www.youtube.com/watch?v=OTGh0EMmMC8 !

    * Et j’entends par là autre chose que des jeux casuals qui sont les seuls socialement acceptés pour les soirées pyjamas…

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  8. (Je trouve pas le bouton « répondre » alors je réponds là).
    « Il te faut vraiment des statistiques pour constater l’écrasante prédominance des personnages féminins ultra-sexualisés ? »
    Moi non. Mais au vu de certaines réactions à ton post et à d’autres qui soulève le même problème, l’artillerie argumentative doit être renforcée : tu dis qu’aucun gamer de bonne foi ne peut nier ce fait, mais le malheur, c’est qu’il nous faut vivre avec des gamers (et des êtres humains) de mauvaise foi. Alors il faut avoir plus de billes encore pour leur mettre le nez dans leur caca.

    De plus, je suis un scientifique : je ne peux pas tenir pour évident quelque chose dont je n’ai qu’une intuition du point de vue que j’occupe. Il me faut l’objectiver : le fait scientifique est conquis, construit et constaté.

    Ce ne serait d’ailleurs pas une première : le Bechdel Test existe pour le cinéma, et il est un formidable outil pour objectif la représentation des femmes dans ce médium. Et il existe précisément parce que la critique de quelques exemples ici ou là, même si on les accumule, n’est pas suffisante : à un moment, il faut objectiver. Cela donne plus de force à l’argument. Surtout lorsque l’on rappelle que ce test ne préjuge en rien de la qualité individuelle de chaque film. Si on reste à des exemples, on pourra toujours les discuter indéfiniment.

    Du coup, ce n’est pas aussi impossible que tu le dis. Je te proposes la procédure suivante :
    1/ Définir un Bechdel Test pour les jeux vidéo (on peut imaginer quelques questions simples : y a-t-il un personnage féminin jouable ? Y a-t-il un personnage féminin non jouable identifié par un nom ? etc.)
    2/ Choisir une période temporelle – disons l’année 2011.
    3/ Récupérer la liste des jeux sortis sur cette année.
    4/ Faire passer ce test à ces différents jeux (avec un site Internet qui inviterait les joueurs y ayant jouer à le remplir, et quelques procédures de vérification et de recoupement simples par exemple).

    Simple, marquant, et un bon argument sur un CV pour rentrer dans l’industrie par la voie du marketing, non ?

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    • Je comprends mieux. Wow. C’est une EXCELLENTE suggestion. Je vais sans aucun doute me pencher là-dessus. (A voir si d’autres gamers seraient intéressés par la question pour travailler ça ensemble : Feminist Frequency par exemple)
      Merci !

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      • La suggestion n’est pas si bête, mais… l’idée critique n’est pas si intelligente que ça !
        En quoi faire le tour d’un domaine avec méthode serait ne serait pas « scientifique » ?

        L’ami Une Heure Pleine semble confondre l’opinion non construite exprimée lors d’une conversation de bistrot et l’explication de Marlard au prétexte, que dans les deux cas, on parle d’exemples !…

        Marlard n’exprime pas une intuition, elle énumére des faits, et démontre la répétition de ces faits, et elle explique que cette récurrence n’a rien d’anodin.

        @ Marlard,
        L’article sur le sexisme que vous indiquez en lien -les 400 culs- est par contre très mauvais… l’autrice de l’article ne prends que la moitié de la formulation des idées des féministes pour les contredire !
        Les féministes ne disent pas que c’est la nudité ou l’érotisme qui sont un problème ; c’est la manière de mettre en scène la nudité, le « glamour » et l’érotisme, qu’elles critiquent.

        C’est ou un manque de compétence ou de la mauvaise foi de transformer le propos des féministes qui condamne des mises en scène sexistes qui impliquent la nudité en propos qui condamne la nudité !
        (si on ne reprends que certains éléments d’une formulation, le sens de la « formulation » n’est forcément plus le même)

        Les féministes n’ont pas forcément toujours raison, et on n’a le droit de ne pas être d’accord, mais de grâce ! que les gens ne soient pas d’accord avec les idées réellement exprimées par les féministes. Ce serait mieux !
        (je ne peux pas et ne dois pas trop développer ici car cette page n’est pas le lieu de l’article… sur le sexisme)

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      • Imaginons que j’observe 1000 cygnes blancs… Est-ce que cela m’autorise à conclure « tous les cygnes sont blancs » ? La réponse est connue depuis longtemps : non. C’est un problème épistémologique ancien.

        Après, effectivement, on peut procéder sans statistiques : il peut alors être bon de préciser quel corpus on a étudié. Sinon, on risque de se voir poser la question de échantillonnage. Ne vous déplaise, « données » n’est pas le pluriel d’exemples.

        Mais le problème que je soulevais par rapport à l’article n’est pas tout à fait celui-là. Visiblement, les défenseurs des jeux trouvent toujours un contre-exemple à brandir et se dédouane donc de prendre au sérieux les faits. Je propose donc simplement d’avoir une meilleure arme pour les obliger à voir ces faits. Un fait ne se donne jamais à voir de lui-même. Il faut le construire. Je pense qu’on peut le construire différemment.

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      • Une Heure de Peine,
        Pour ne pas poursuivre ce dialogue de sourd, je ne répondrais qu’une chose : aucune méthodologie, aucun argumentaire ne sera une meilleur arme contre la mauvaise foi… des ceux qui (je vous cite) défendent les jeux !

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      • Abd Salam, le souci c’est qu’on peut dire n’importe quoi en présentant des exemples, et des répétitions.de faits.

        Après tout, quand je lis l’ensemble des commentaires, je vois à peu près autant de contre-exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo, que d’exemple dans son article (à la louche). Et quand bien même Marlard donnerait d’autres exemples, ses contradicteurs feraient de même, et ainsi de suite jusqu’à ce que les gens se lassent.

        Qu’est ce qui légitime plus Marlard que ses contradicteurs à qualifier les jeux vidéo de sexisme, et qu’est ce qui légitime plus ses exemples que ses contradicteurs ? Son sexe ? Ses diplômes ? Le fait qu’elle soit du même avis que vous ?

        En revanche, les chiffres ne mentent pas (enfin s’ils sont collectés sérieusement). Mieux encore, ils permettent parfois de mieux comprendre plus finement ce qui se passe.

        Je connais un très bel exemple (que probablement Une heure de peine connait aussi) qui montre à quel point l’ « intuition » initiale peut se heurter à la réalité des chiffres, mais qu’une analyse plus poussée desdits chiffres permet d’affiner la compréhension d’un phénomène qu’on intuitait.

        En Floride, on a recensé sur 4764 homicides entre 73 et 79 la couleur de peau du meurtrier et de la victime, et la sentence prononcée (peine de morts(PdM) ou autres) :

        Dans le cas où le meurtrier est blanc et la victime blanche, il y a eu 72 PdM et 2074 autres peines.
        Dans le cas où le meurtrier est blanc et la victime noire, il n’y a eu aucune PdM mais 111 autres peines.
        Dans le cas où le meurtrier est noir, et la victime blanche, il y a eu 48 PdM et 239 autres peines.
        Enfin, dans le cas où le meurtrier est noir et la victime noire, il y a eu 11 PdM et 2209 autres peines.

        Lorsqu’on fait le calcul, il y a eu 72 blancs condamnés à mort sur 2257 meurtriers blancs, soit 3,19%. Il y a eu 59 condamnés à mort sur 2507 meurtriers noirs, soit 2,35%.

        On a toujours eu l’intuition que la justice des années 70 était raciste aux USAs, et donc on pouvait s’attendre à ce qu’il y ait plus de chance, étant noir, de se retrouver condamner à mort. Or ce n’est pas le cas, les blancs ont plus de chance de se retrouver condamner à mort. Et c’est des données statistiques, qui sont donc vrais (vous devrez me faire confiance vu que je donne pas de source pour le moment, mais si je donne ma source ça va casser tout mon effet).

        Oui, mais. Si j’ai donné le détail des couleurs de la victime dans ce qui précède, c’est qu’il y a une raison. Je vous laisse un peu mariner avec ces chiffres, pour que vous trouviez le phénomène qui se cache derrière. Et qui justifie pourquoi on dit que la justice nord américaines des années 70 étaient racistes.

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  9. Bonjour,
    Je voulais signaler un élément qui peut être intéressant. Je joue à un jeu de rôle en ligne (les Royaumes renaissants) et j’ai pu remarquer souvent que l’avatar (l’image personnelle) utilisée sur le forum de ce jeu, quand il s’agissait d’un personnage féminin, correspondait fort aux genres décrits dans l’article ci-dessus. Je crois (mais je n’ai aucune donnée pour le prouver) que une bonne moitié de ces personnages ont été créés par des joueurs féminins, sinon plus.

    Au plaisir de vous lire

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  10. Il y a un autre contre-exemple qui n’est pas cité dans l’article: Portal

    En effet, Chell n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler une bimbo, quand à GladOS…

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  11. Pingback: Médias/Cinéma/Littérature | Pearltrees

  12. Reblogged this on Bruine's and commented:
    Quand j’étais petite et que je communiquais sur G+, j’ai parlé à plusieurs reprises du problème de l’imagerie vidéo et de l’image de la femme. Je vous conseille la lecture de cet article !

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  13. Pingback: Anita Sarkeesian VS 4chan : le fight sur fond de sexisme

  14. Je suis tombée ici via un lien de madmoizelle (je crois), en tout cas c’est parti de là. J’aime beaucoup les jeux vidéos (surtout les commencer et ne jamais les finir 😉 ). Et je tenais à dire trois/quatre choses :
    – de nombreux jeux vont au-delà de ces clichés et ont eu un assez bon succès, sans être cités ici (Mirror Edge, Beyond Good and Evil, Zelda (si si, dans tous les Zelda il y a au moins un personnage féminin qui a le bon rôle sans être forcément déshabillée, et hormis les fées dans certains opus ils ne me semblent pas que l’image de la femme y ait été dégradée), même certains vieux jeux comme les Queen Quests, Monkey Island allaient également au-delà de ces clichés)… Ca c’était ma contribution aux contre-exemples, et vu mon immense culture du jeu, je pense qu’on en a oublié plein.
    – ensuite, si les joueurs semblent être friands de jolis fessiers et de mignons minois, ils semblent aussi apprécier les messieurs aux biceps surdimensionnés (y’a qu’à regarder les jeux de combat pour se faire une idée), et au visage attirant également (et oui, une cicatrice peut contribuer à l’attrait du visage)…
    – le Japon c’est particulier et à mon avis (je dis bien à mon avis parce que je m’y connais pas plus que ça en culture nippone) pas vraiment le reflet de la plupart des sociétés actuelles dans ce domaine… Ne serait-ce que parce que eux ont ce qu’on pourrait appeler des « jeux pornos » et qu’ici, j’en ai jamais vu en boutique en tout cas… En plus, ils ont tendance à pousser le bouchon assez loin, jusqu’à essayer de faire des jeux vidéos où le but c’est d’attoucher/violer des femmes (mais ça finalement non, quand même, c’était vraiment trop immoral, c’est resté au stade d’idée).
    – pour finir, certes, tous ces personnages sont bien beaux, peu réalistes etc. Mais sérieusement, qui voudrait jouer avec un personnage principal laid comme un pou (à part si il n’est pas humain) ? Comme pour beaucoup de médias, le but est de séduire le spectateur/consommateur/joueur, ainsi tous ces constats sont également vrais pour les films, les livres, les BD… Les gens s’identifient plus facilement à des personnages agréables à regarder (y’a qu’à regarder les avatars (les photos de profil ça compte pas comme des avatars, par définition) sur Internet pour se voir confirmer cette théorie)
    Mais si cela est la règle plutôt que l’exception, depuis longtemps, on peut trouver des producteurs qui prennent en compte cette dernière. Et puis, si les hommes apprécient les modèles testostéronés, pourquoi les femmes devraient-elles se plaindre de voir de jolis corps féminins (tant que cela n’est pas dégradant), comme par exemple dans Metroid ?

    De plus, pas besoin d’avoir fait maths sup pour s’apercevoir que les héros des petits garçons et des petites filles ont souvent pour principal atout leur physique : jolie pour ces dernières, balèzes/trop fort (et la force, ils ne la tirent pas de leur cerveaux surdéveloppés ces héros) pour les premiers.

    C’était long, mais c’est ce qu’a m’a inspirée cette suite d’exemples. ^^

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  15. Pingback: Genre et Jeu vidéo (2) : Les femmes comme récompenses « Actualités Alternatives « Je veux de l'info

  16. Voilà un très bon article parce qu’il crée le débat et la discussion. Je suis un peu d’accord avec tout le monde et un peu en désaccord avec tout le monde et c’est pour ça que je me permets de répondre à mon tour ; pas pour avancer des certitudes simplement pour exprimer mes opinions.

    Il y a effectivement dans certains genre du jeux vidéo une surabondance de personnages féminin à la féminité outrageusement exposée en premier lieu les jeux de baston particulièrement client de ces personnages et dans une autre mesure les RPG dans lesquelles se côtoient un certains nombres d’archétype souvent caricaturaux au rang desquels la jeune fille sexy dénudée est une figure « classique ». Dans les autres genre la récurrence des personnages féminins à la féminité exacerbé à l’excès est moins systématique.

    Si l’ultra féminisation est flagrante est-ce pour autant suffisant pour parler de sexualisation ? A mon avis non. Bien évidemment certains jeux auquel tu fais référence dans l’article repose en effet sur la dimension sexuelle et érotique que peuvent incarner ses filles aux attraits féminin exacerbés comme Rumble Roses où les version beach volley de Dead or Live. Pas d’ambiguïté le rôle de la femme est clairement définit par sa capacité à provoquer le désir dans ces jeux. Le cas de Bayonnetta est déjà plus ambiguë. Le jeu joue totalement avec les codes de cette féminité exacerbée assumant totalement le kitch de la dimension parodique. en plus l’histoire petit à petit contre balance la dimension sexualisée du personnage en l’amenant à incarné le rôle de mère poule. Pour Lara Croft je crois que c’est l’histoire d’un grand malentendu ; si l’héroïne est une femme avec de la poitrine et des hanches il n’y a rien dans le jeu qui ne l’érotise ou qui exploite d’une quelconque manière ce qui aurait pu relever de son « hyper-sexualisation ». Lara Croft est plutôt du genre coincée et prude dans ses jeux vidéo. Ce sont les médias et sa vie hors jeu qui a fait de Lara Croft l’icône sexy d’une génération.

    En fait c’est un peu ce qui me dérange dans cet article c’est l’impression permanente d’un raccourci fait entre femme féminine et femme objet, entre dévoilement du corps et sexualisation. Une femme qui montre ses jambes n’exprime pas nécessairement une dimension sexuelle. Tu dis dans un commentaire que Chun Li – plus précisément la première Chun Li – est sexualisée. En quoi est-elle sexualisé ? Je pose la question sincèrement parce que ça m’échappe. D’une part parce que pour moi Chun Li est une sorte de tue l’amour mais c’est très subjectif comme perception mais d’autre part – et de façon un peu plus objective j’espère – parce que rien dans l’histoire qui lui était dédiée dans Street Fighter ne semble la mettre en perspective avec une dimension sexualisé ; de tête je crois que c’est un agent secret Chinois en lutte contre le terrorisme, son costume avec chignon, collant et botte ne relève pas l’érotisme le plus flagrant et sa musculature de sportive des pays de l’Est pendant la grande époque du dopage n’a rien non plus de très sexuel à part pour les fétichistes des bodybuildeuses. Et si je me rappel – mais mon souvenir est flou depuis le temps – quand on terminé le jeu avec Chun Li sous certaines condition on pouvait voir que sous sa tunique elle bandait sa poitrine ; alors tu vas me dire que cette fin « voyeuriste » alimente une forme de sexualisation mais en même temps je vais te dire que cette démarche démontre bien que Chun Li cherche effectivement à s’extraire d’une dimension sexuée.

    Je crois que l’on ne peut pas jauger du degré de sexualisation d’un personnage en se limitant à son image ; je crois qu’il est judicieux de mettre cette image en perspective avec le jeu et la narration, bref avec le contexte. Un personnage qui laisse voir son corps n’est pas nécessairement sexualisé à moins de faire parti de ces gens qui pensent qu’une femme qui porte une jupe c’est pas étonnant si elle se fait violer ou harceler parce que bon elle l’a un peu cherché à aguicher comme ça … Je pense donc qu’il faut faire la part des choses entre des personnages et des jeux qui place la sexualisation des personnages au centre des intérêts du jeu et les jeux où un personnage féminin assumant sa féminité se dégage de tout enjeux sexuels comme c’est à mon sens le cas de Lara Croft ou de Chun li.

    Ensuite tu dis souvent que les personnages féminins sont pensées pour un public de mâle hétérosexuel ; mais qu’en ai t il du public féminin qui existe et qui s’approprie lui aussi ces personnages. La majeur partie des personnes que j’ai connu fans de Tomb Raider sont des filles par exemple.

    J’attends aussi ton article sur la représentation des mâles dans le jeu vidéo parce que si la représentation de la féminité est souvent limité et caricaturale celle des hommes est tout aussi ridicule et caricaturale preuve à mon sens de l’immaturité du jeu vidéo dans son ambition à camper des personnages quelque soit leur sexe. Master Chief n’est pas plus « juste » que Samus Aran qui a pour elle la valeur du symbole de la « femme forte ». Combien de gros boeuf écervelés nous ai t-il donné d’incarner ? Trop beaucoup trop. Je trouve que trop souvent la réflexion, la polémique et le débat s’arrête sur le traitement de la femme quand est-ce que nous nous pencherons sur celui réservé à l’homme ? Combien de joueur se reconnaissance dans Nathan Drake ou dans Kratos ?

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  18. Bonsoir, je pense avoir un personnage qui ne rentre pas dans la categorie de bimbo ou autre, je parle de Faith du jeu Mirror’s Edge, en effet le personnage principal est une fille, aux mensurations normal, qui se défend et se joue de façon sportive dira-t-on. Pas non plus d’amoureux dans le jeu, qu’est ce que tu/vous en penses/ez ?

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  19. .
    Très bon article, qui enfonce un peu les portes ouvertes, mais en matière de sexisme, de féminisme ou de domination masculine, il faut effectivement enfoncer des portes ouvertes, et de façon incessante
    En revanche, ce qui n’apparait pas du tout dans le papier est que la culture dominante, par définition, s’impose et est aussi intériorisée par les sujets dominés. C’est un résultat permanent de la sociologie, souligné en particulier par les travaux de P. Bourdieu.
    Le JV est historiquement une niche de jeunes mâles occidentaux, et les stéréotypes dominants sont de ce fait conformes aux attentes supposées d’une telle clientèle. Il n’y a pas lieu de s’en offusquer, compte tenu de l’immaturité relative de cette industrie culturelle et de son public. Le JV n’a en ce domaine rien à envier à la publicité par exemple.
    L’hypersexualisation des personnages féminins est de ce fait un topos du JV, et finit donc par s’imposer à tous et à toutes, y compris après l’extension de cette industrie à des publics plus ouverts que celui des jeunes mâles hétérosexuels. Il y a de ce fait une puissance de l’habitude qui oblige l’ensemble des sujets à se plier à la forme culturelle dominante, y compris les femmes. Ce qui peut conduire à reproduire les mécanismes de domination, en particulier celui de l’impératif de séduction pour les femmes. On ne fait pas disparaitre facilement des formes culturelles archaïques dans une industrie aussi jeune s’adressant à un public massivement juvénile.
    Ce que nous apprend la sociologie de la domination est que les dominants subissent aussi leur assignation systématique à un statut et un rôle spécifique, et l’on pourrait dénoncer de la même façon les représentations stéréotypées de la virilité dans le JV, qui se situe entre le bellâtre aux pectoraux saillants et le militaire en armure futuriste. De ce point de vue le JV produit aussi une représentation extrêmement tronquée des rôles et des statuts masculins: la figure de la paternité en particulier y est totalement absente, en dehors de la figure du héros qui venge sa famille massacrée par les méchants dans une vie antérieure.

    Cependant, l’auteur a raison de souligner qu’au delà de la représentation des corps, le rôle passif des figures féminines décrites comme des gourdes incarnant un simple objet de récompense vis-à-vis de la libido masculine s’oppose au rôle actif et positif des héros masculins. Mais de ce point de vue, le JV ne fait que perpétuer les représentations véhiculées par les contes populaires à base de princesse et de princes charmants. Rien de bien nouveau de ce point de vue, hélas.

    Un aspect totalement passé sous silence dans l’article, mais aussi dans les études à ce sujet, est que le JV permet, et c’est sa singularité fondamentale, d’autoriser l’incarnation virtuelle de tous les rôles, autorisant en particulier l’inversion des genres dans un univers extrêmement hétéronormé. Le fait que des jeunes femmes puissent incarner des personnages masculins brutaux et récompensés par l’exposition de représentations féminines dénudées et soumises, et puissent y prendre plaisir, est totalement ignoré. On pourrait se poser la même question pour des joueurs masculins élevant des poneys ou vivant la vie d’une femme dans les Sims, même si l’on peut se douter qu’une telle situation soit moins frquente.
    Le cinéma interdit ce type d’identification inversée qu’autorise le JV: c’est un aspect largement ignoré de ce media culturel. La dimension du « jeu » dans le JV prend ici tout son sens: éprouver virtuellement des statuts et des rôles sociaux non assignés dans la vie sociale réelle. Sans faire du JV hétéronormé et sexiste un instrument d’émancipation féminine, ce qui serait parfaitement abusif, cet échange possible des rôles dans un univers extrêmement normé et répressif peut à mon avis être un instrument de mise à distance des déterminismes de genre. Cet aspect n’a pas été vraiment exploré en sociologie, et c’est un tort.

    A l’opposé, il existe des contre-exemples manifestes de la potentialité du JV énoncée plus haut d’inversion temporaire des rôles et des statuts de genre. Ainsi, une illustration de la reproduction des figures les plus grossières de la féminité par les femmes elles-même – certes un peu ringarde aujourd’hui tant ce jeu semble avoir sombré dans l’oubli – peut se trouver dans les avatars du faux jeu de simulation « 2d life », en réalité un ancêtre des réseaux sociaux. Le choix de l’avatar, c’est-à-dire de la représentation de soi dans l’univers virtuel, laisserait supposer une grande variation des représentations, or le modèle de la bimbo hypersexualisée qui danse est rapidement devenue le modèle convergent pour les femmes, sans aucun rapport évidemment avec le corps réel, comme l’atteste la video suivante.
    On remarquera que le club et la piste de danse fait figure de lieu principal de socialisation féminine. On remarquera aussi que les personnages masculins présentent des formes certes stéréotypées, mais qui empruntent autant au bogosse viril et bronzé qu’à l’image efféminée du héros de manga, offrant ainsi une palette de représentations plus variée que celle que celle que les « joueuses » se réservent à elles-mêmes. Au delà du ton ironique du chroniqueur, cette plongée dans « Second life » illustre comme jamais la puissance des représentations assignées de genre, et de leur intériorisation par les sujets eux-mêmes, ici une poignée de femmes et d’hommes adeptes de ce jeu « social »:

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  20. Pingback: Genre et Jeu vidéo (3) : Des muscles et des couilles « Genre!

  21. Ca va tu le prend bien ce qui arrive à Anita de Feminist Frequency en ce moment ? J’ai trouvé la coincidence énorme… il faut que tu te fasses (je te tutoie pardon si cela vous gène) connaître sur 4chan, leur montrer que t’as toi aussi une paire de testicules mais que tu ne t’en sers pas de lunettes de soleil et que tu reconnais ce quelque chose qui a semblait les énervé, que les jeux sont sexistes…. je n’ai pas compris pourquoi tant de haine alors que c’est obvious que c’est vrai… ils doivent croire que si on leur dit pas les femmes vont continuer de croire qu’il faut ressembler a une bombe et etre une recompense… mais qui croit ça ? bon ok, toutes les meufs qui s’épilent..; Un peu fatiguée, commentaire pondu sous le coup de l’indignation de ce qu’il arrive à cette blogueuse de talent (ainsi qu’à Laci Green), mais vraiment, s’il te plait, fais leur connaitre cette série d’rticles,j’aimerais les savoir perdus, confus, troublés dans leur genre.

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  22. Bon, je suis d’accord sur certain point, mais Croft à quand même rapprocher les femmes(tout age confondus) des jeux plate-formes, sans que ça choque qui que ce soit(une bimbos mais qui sait se défendre… et ça cours pas les rues en plus. Ensuite, pense à l’ordre d’apparition des jeux. Les consoles n’étaient pas vraiment pour enfant à l’époque(plus ado’, adultes) d’où le jeu porno'(et ce n’est pas le seul et le moins pire… tu savais qu’il existe un jeu, interdit à la vente, dont le but et de violer? A toi de déguiser tes victimes, avec des oreilles de chats, elle miaules! c’est un « ami » un peu barrer qui à réussi à le télécharger…). Donc l’ordre, l’évolution de la mentalité(et donc les règlementations) et l’origine du jeu(japon etc….) Si tu regarde la mentalité japonaise, ils sont un peu en « kiff » sur les pétards rebondissant, ou les petites filles si peu habiller(parce que, ça, vous n’en parlez pas). Donc, déjà, ensuite, oui, les stéréotypes… Je suis fan de sonic, donc les personnages je les connais. Donc je te fais la liste féminine: Amy, la nana fifille rose fushia, folle amoureuse, pot de colle, coconne celon les opus, mais quand même respectueuse… mais conne. Ensuite, second apparut, Rouge(et j’adore le nom en français: « far à paupière »!) une voleuse pulpeuse, chauve souris au faite(logique…) au gros nichons(qui rebondisse…) et vêtement moulant, voix sooo… enfin tu vois. Et elle adoooore se qui brille(moi aussi, mais pas à ce point…). Cream(crème, bah ouiii) une gamine lapine un peu chouineuse… rien à dire de plus. Blaze, la chatte mauve un peu solitaire… Bref, il n’y a que la dernière qui est un femelle qui sort du lot… Donc regarde l’origine et l’ordre d’apparition. Je connais Mortal Combat depuis longtemps, et donc image est toute ressente , et vu l’image de la femme de nos jours(rien qu’en boite, gratuit pour les filles en écolière/infermière/soubrette….) donc regarde plutôt ce qui fait le commerce de nos jours… je vois des scènes de sexe simplement en changeant de chaine et en plein jour. Et dans le jeux vidéo, c’est assé rare(même si l’image féminine qui dégage ferais craquer plus d’un mâle…) Rien que God of War, on voie des femmes à moitié nues, et si on les voies… c’est que il y a des points à gagner(malgrés se point qui me fait grincer des dents… j’aime se jeu, ça défoules :3).
    ‘M’enfin, pour dire que ici, c’est juste souligner se qui se passe, mais sinon, bayonetta, j’adore l’image de femme fatale qu’elle dégage: « je suis belle, j’utilise mon charme, mais je t’éclate la tête quand je veux mon coquin <3". Tu ne verras jamais un jeu stéréotyper mâle, vu que les hommes aiment cette image(l'homme fort, qui travail, et poaluuu). Mais le truc chiant, c'est que nous, femme "féministe", on nous dit non féministe car on aime faire des choses de femmes… Oui mais moi c'est parce que j'aime ça, pas par "devoir"… Exemple, cooking mama… Tu en parle de ça???? C'est une femme qui cuisine… Et dr Kawashima, c'est un homme qui te fais la leçon. Quoi d'autre… Les jeux pour enfants(souvenir: playmobile) La ferme, un petit garçon, le chevalier, un homme, et pour laventure des diamants et des fées??? Un fille… Ok, c'est plus féminins, mais j'aimerais voir u chevalier femme pour une fois…
    Bon, je parle je parle pour dire que, parlons par ordre, la mentalité de chaque pays, que même si il y a une bimbo pulpeuse, elle n'est pas si soumise que ça, et elle attire les femmes aussi!(peu de jeu avec un mâle attire des femmes… alors qu'à l'inverse), et ainsi de suite….
    Donc, c'est intéressant, mais ce n'est qu'un discours que certain on déjà constater.
    Voilà , sur ce, bonne continuation

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  24. Petit correctif concernant Mass Effect, Shepard version féminine peut être tout aussi salement défigurée que son homologue masculin :
    http://www.masseffect2saves.info/wp-content/uploads/2012/08/MassEffect2-save-download-renegade-female-scars.jpg
    http://srh.durhey.net/img/happy_shepard.png
    http://images2.wikia.nocookie.net/__cb20110216153554/masseffect/images/3/34/Headrock_ShepardFemaleAdeptRenegade.png

    Jouez-vous à tous les jeux que vous citez dans votre article ? 🙂

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  25. Tout ça pour dire, au final, que niveau sexe, les mecs sont visuels, et les femmes sont psychologiques. Voir une paire de nichons énormes à peine cachés par trop peu de tissu, ça fait plaisir à un gars. Par contre, voir un mec à poil, uniquement vêtu d’un moule-bite trop serré qui cache une énorme paire de couilles, ça, les nanas, au mieux ça les fait rigoler, au pire elles s’en tapent.

    Sans aller jusqu’à parler de fantasme ou d’excitation, voire une femme jeune et peu vêtue, oui, ça fait plaisir. C’est le plaisir des yeux, pas d’autre chose. Pour reprendre quelques exemples, je trouve Ivy, de Soul Calibur, et Samus, de Metroid, particulièrement moches. Là le plaisir des yeux n’y est pas. C’est pas forcément une question de « moins y en a mieux c’est ». Faut juste que ce soit beau. Une fille correctement habillée est bien plus sexy qu’une fille nue. Ca vaut pour la réalité, ça vaut également pour les jeux vidéo.
    Un gamer, quand il achète un jeu, c’est pour jouer, avec tous les aspects que ça comporte : gameplay, sons, graphismes, maniabilité, intérêt du scénario (dans le cas des RPG surtout).
    Si le gamer veut se branler un coup, il va pas lancer Dead or Alive ou Metroid, il va lancer un film de cul, point barre.

    Donc non, l’effeuillage des persos féminins dans les jeux vidéo ne relève en rien d’une sexualisation. Ca n’est même pas l’érotisme, qui est la forme visuelle la plus basique et la plus inintéressante, d’un point de sexuel, de la sexualisation. Ca se trouve en-dessous, bien en-dessous de l’érotisme. Les héroïnes de Dead or Alive en maillots de bain, ça n’a rien d’une sexualisation. Ou alors t’es en train de dire que tous les mecs, dès qu’ils vont à la piscine ou à la plage, se mettent à gicler des centaines de fois d’affilée alors…

    Franchement, relis ce que tu écris, et essaye au moins d’acquérir un minimum de culture vidéoludique, au lieu de reprendre bêtement à ton compte des choses que tu ne sais pas. T’es ridicule…

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  26. Wouaou.
    Cet article est une honte. Excuse moi miss Hippie orangée, mais je suis assez déçue de tes raccourcis et de tes arguments faciles.
    C’est marrant je dois pas rentrer dans tes stéréotype, je suis analyste développeur en informatique, joueuse de jeux vidéo sur console ET PC ! je suis noire, je suis une fille, je ne suis pas moche, physiquement, on pourrait dire que j’entre dans les stéréotype de la meuf « bonne », et je ne suis pas d’accord avec toi.

    Tout d’abord, il n’y a pas de rejet de la femme dans la communautée geek, tu l’as vécu toi ?. Au contraire, tu dis vouloir bosser dans l’univers du jeux vidéo, mais peut etre faudrait il que tu t’intéresse un peu à la communauté non ? Parce que les joueurs sont tout sauf machos !
    Tu parles ensuite de stéréotype de la femme dans les jeux, mais as-tu vu les hommes ? Parce que oui, les femmes sont belles, mais les hommes sont beaux et extrèmement virils aussi ! DAMN ! C’est quand même flagrant.
    Y’a ptet un soucis de manque de réalisme dans les perso, mais c’est dans les deux sexes.

    Est ce que tu lis de la SF ? de la Fantasy ? Tu constateras que les personnages sont du même acabit que ceux des jeux vidéo, c’est un univers de demi dieux super fort, viril, sexy, beaux, musclé, cambré, bien dessiné. C’est un monde imaginaire où tout le monde peut etre fort, et attirant. Et c’est ridicule, voir vraiment facile de ramené ça a du vulgaire machisme.

    Le jeux vidéo permet de matérialiser des fantasme, on va pas mettre mr Dupont qui va acheté du pain, ou madame Martin qui va chez le coiffeur ? Non ?

    Bref, j’attend ta réponse, parce que là, je te comprends pas.

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  27. Un point particulier concernant Ivy :
    Dans le jeux Soul Calibur, les antagonistes sont censés être corrompus/pervertis par l’épée maléfique. On va forcément y retrouver des personnages qui sont ouvertement censé symboliser autre chose que des combattants. Et on se retrouve donc avec une fille qui tiens plus de la domina SM (armure remplacée par une tenue en bandelette de cuire qui couvre presque rien, arme pouvant se transformer en fouet, petits cris de satisfaction lorsqu’elle inflige des dégats, etc..) C’est presque le seul personnage de jeux vidéo hyper-sexualisé dont l’imagerie soit justifiée scénaristiquement. Elle est censée être un fan service SM ambulant. Au point même que certains joueur ne soit pas forcément réceptif à ce genre de charmes (il y en a qui préfère leur fanservice un peu plus vanilla). MAIS…
    2 remarques consécutives:

    – Tout d’abord regardons la contre-part d’Ivy. Il y a un autre personnage 100% fan service SM. Peu vêtu, remplissant tout seul plein de cliché du monde SM: Voldo. Tout y est. Le même genre d’accoutrement en bandelettes de cuir que Ivy. Un physique maigre et torturé. Un accoutrement qui lui bloque les yeux et la bouche. Un style de combat contorsionné de manière suggestive. Bref, un homme qui est posé en objet sexuel soumis. Et je pense que tout comme Ivy doit titiller l’erotisme d’une partie du publique masculin (ou au moins les pervers comme moi) (et bon aussi peut-être une ou 2 demoiselle qui sont branchée lesbo-SM), Voldo lui doit aussi attiré tout un public qui aime voir des hommes masochiste (une certain frange des joueuses perverses – si t’es joueuse, et branchée SM, contacte-moi. Ca m’intéresserait d’avoir une conversasion avec toi. Et plus si affinité, mais seulement APRES une conversation) (et voir les quelques gays branché SM qui jouent à ce jeu).
    Et s’il y a une Ivy qui serve de fanservice, je trouve parfaitement légitime qu’il y a un Voldo qui joue le role symétique pour ceux qui sont attiré par l’autre sexe.
    Mais quelle est la réaction des joueurs? Un grand nombre vocal d’entre eux se plaignent que Voldo les rend mal à l’aise, n’aiment pas son style de « pédale », etc.
    Bah quoi messieurs? Ca vous dérange? Parce que vous ne vous sentiriez pas volontiers à sa place?
    Réfléchissez: Pour 1 seul Voldo qui vous rende mal à l’aise, le monde vidéoludique est rempli de LaraCroft violée, de combatante en bikini, etc. qui rendent mal à l’aise nos copines quand elles y jouent.
    On est presque dans la même dichotomie qu’avec Mass Effect 3 : on tolère des romances hétéro des deux type. On tolère des romances lesbiennes. Mais dès qu’il y a un gay dans le jeu ça soulève des tollés.

    – Absolument tous les autres personnages. Okay. Ivy et Voldo ont un role de fanservice pervers parfaitement justifié scénaristiquement. Mais pourquoi toutes les autres filles doivent-elles être nue? La vidéo d’essai dans la vraie vie le montre: l’accoutrement de Sophita est tout aussi absurde et non pratique), or chez elle ce n’est pas justifié du tout. C’est censé être une divinité (fille d’athena? je ne me rappèle plus). Et les divinités sont autant désexualisée dans l’imagerie religieuse moderne (il y en a combien des saintes chrétiennes qui se balladent les balles presque à l’air) que dans les religions classiques dont elle est issu (regarder une déesse dénudée est un tabou. Il y en a plein qui ont fini foudroyé, aveugle, ou transformé en diverses plantes et animaux pour moins que ça)
    Donc voilà, on a dépeints tous les personnages féminins pour faire plaisir à nous les hommes, certains justifié (Ivy) les autres pas du tout (le reste des femmes).
    Ça en particulier, je ne vais pas m’en plaindre (je suis pervers et je l’assume – j’aime Ivy, quoi que je préfère les vieilles versions moins ridicules/exagérées).
    Mais le problèmes c’est que c’est comme ça dans la quasi totalité de jeux vidéo.
    C’est difficile de citer des jeux vidéo modernes qui soient prévu pour le plaisir visuel des filles (sorti du marché bishonen japonnais) – je ne dis pas qu’aucun personnage masculin ne va plaire mais c’est souvent un accident: les personnages masculins sont designé par rapport aux idéaux des joeurs qui les incarnent.
    Et idem, c’est rare les jeux occidentaux où un personnage féminin n’est pas un fan service (les point’n’click me viennent comme rares exemples: la série The Longest Journey/Dreamfall, ou la série Syberia, par exemple).

    @Mobius:
    Mais n’importe quoi. Le débats « visuel vs. psychologique ». Non une nana ne va pas s’extasier sur un gros tas de muscle avec des burnes qui dépassent simplement, parce que la majorité des filles ne sont pas attiré par ce genre de physique. Tu veux voir des physique qui attirent des proportions un peu plus large de demoiselles? regarde du côté de l’esthétique japonaise – bishounen. Ça attire pas mal de filles. (pas toutes non plus. Tous les goûts sont dans la nature. Et il va bien se trouver des filles qui vont apprécier DukeNukem ou Voldo de manière érotique aussi. Tout comme chez nous les mecs, il y en a des qui aiment les nanas bodybuildées-ultra-musclées, ou les nanas intellos habillées de manière pas provoc’ mais qui peuvent causer une nuit entière de philosophie ou des nana couvertes de cuires et de clous SM [bonjour ça c’est pour moi!] ).
    Sauf que voilà, les personnages bishounen donne une impression « effeminé » sur les canons occidentaux. Or comme les compagnies de jeux vidéos ici se concentrent à 100% sur un seul unique public cible, on se retrouve avec un gros tas de testostérone – le cliché dans la peau du quel certains mâles frustrés voudraient être – et pas avec un homme efféminé, sensible et imberbe, qui plairait surement à plus de filles mais n’est pas celui dans la peau du quel le public cible veux se glisser.

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    • Le parallèle Ivy/voldo aurait pu être bon, mais justement Voldo est physiquement ignoble et bien qu’étant 100% homosexuel et ayant déjà pratiqué le SM en temps que dominateur je le trouve moins attirant qu’Ivy (malgré l’espèce de difformité qui afflige à chaque nouvelle mouture), qui a d’ailleurs un background pas tellement plus dark que d’autres personnages (j’crois que pratiquement aucun personnage du jeu n’a pas vu tous ses parents mourir)

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  29. Bonjour Marlard,

    Je trouve ton article très bien écrit, cependant je ne peux pas adhérer en intégralité avec ce que tu dis.

    Je suis d’accord avec toi le viol est une chose horrible, qui mérite d’être puni durement. Mais je comprends le « plaisir » qu’a pris le journaliste en voyant Lara se faire violenter, c’et voir comment une figure aussi emblématique est devenue aussi forte.
    Son article est peut être parti un peu loin dans les descriptions qu’il fait, je te l’accorde le fait qu’il fantasme sur le probable viol de Lara est déplacé.
    Mais les humains sont faits ainsi est que lorsque un personnage (homme/femme) auquel on s’est accroché, que l’on croyait indestructible, se voir détruit du jour au lendemain sans pouvoir opposer de résistance et ce quels que soient les moyens que les bourreaux aient utilisés, ça nous excite car on se met dans la peau de ce héros déchu et on ne souhaite qu’une seule chose est de le/la voir se réaffirmer et casser la gueule à tout le monde.

    On vit peut être dans une société dans une société patriarcal, mais si détruire une héroine pour qu’elle puisse se reconstruire et que l’on en apprenne plus sur son passé et pourquoi dans les premiers opus elle est comme elle es, attire autant la foudre du public, nous devrions aussi crier au scandale envers les jeux où les héros sont rabaissés plus bas que terre (ex: Gears of War1-2-3/Dead Space1-2/Metro2033/Mario (le jeu où l’on sauve une princesse amoureuse du personnage mais qui n’est jamais dans le bon château où s’en va au dernier moment)Max Payne1-2-3) Si l’on suit ton raisonnement les jeux où des hommes se font se torturer, massacrer, rabaisser et où les joueurs prennent du plaisir à le faire ça ne dérange pas mais lorsque c’est une femme c’est inaccpetable. Je comprends ton point de vue et le respecte, mais on ne peut pas faire 2 poids 2 mesures, si on gueule pour les femmes il faut aussi gueuler pour les hommes, en tant que féministe tu souhaites l’égalité partout, bah la voilà aussi dans les jeux, une héroïne mise à mal pour mieux se relever.

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  34. Bon, je vois que tu as laissé 3 petits points pour qu’on analyse nous-mêmes, alors, détaillons :
    « Les armures féminines tendent à être moins couvrantes que les armures masculines. Beaucoup de gens pensent que c’est pour le fanservice, mais il y a de vraies raisons pratiques à cela. Tout d’abord, les femmes étant statistiquement moins fortes que les hommes, elles recourent plus à l’agilité et la ruse qu’à la force en combat : une armure légère est donc plus logique. De plus, un combattant masculin affrontant un personnage féminin à l’armure révélatrice tendra à hésiter et à laisser son regard traîner, conférant ainsi l’avantage. »

    Une armure légère, ce n’est pas ça. Si les femmes sont moins fortes que les purs chevaliers, elles n’ont qu’à porter des armures d’archers. Des cottes de maille plutôt que des cuirasses. Mais un bikini d’acier est complètement stupide.

    Pour l’aspect distrayant lors des combats : ce serait vrai pour un duel un homme contre une femme. Mais pour un groupe d’humains contre un dragon ? La distraction ne nuit qu’à son propre camp. Et c’est WoW qui nous donne cette explication !

    Si on pense que la distraction est une bonne stratégie, autant faire les choses logiquement et que les femmes se battent nues. Mais non, ce n’est pas une tactique efficace. Comment je le sais ? Parce que ça aurait été utilisé dans le monde réel. Dans le monde réel, envoyez une armée de femmes avec des armures fanservice ou nues dans une bataille rangée du Moyen-Âge. Résultat ? Les archers les ont massacrées avant que les fantassins se soient assez approchés pour avoir une vue distrayante.

    Note : 300 comment la même stupidité AVEC DES HOMMES. Selon le principe « des muscles et des couilles », ils se battent torse nu pour montrer leurs beaux muscles, alors que les Perses ont des armures de cuir. Vous savez quoi ? Selon tvtropes, la vérité c’est que les spartiates avaient des cuirasses D’ACIER. Donc comme dit marlard dans son autre article, montrer torse nu n’a pas la même fonction. Mais parfois on le fait aussi pour les hommes.

    Même une cuirasse à seins apparents (je veux dire avec des seins d’acier sur la cuirasse) est stupide. Les forgerons ont intérêt à standardiser les armures, pas à en faire une par bonnet. Et si la cuirasse se déforme légèrement sous l’effet d’un coup, vous ne voulez pas qu’elle soit moulante. Donc au contraire, ce sera vêtements écrasant les seins, et au-dessus, une cuirasse comme celle des hommes. Mais oui !

    À la rigueur, si vous tenez à ce que l’ennemi sache qu’il a été battu par une femme, des dorures évoquant un visage féminin sur le heaume feront l’affaire.

    Le pire c’est que comme déjà dit, dans une poignée de cas la nudité complète se justifie ; c’est juste que cela fait des problèmes juridique, ou du moins un classement d’âge non souhaité.

    Dans Diablo 1, les succubes portent un string, des gants, des cuissardes, et c’est tout. C’est complètement justifié, parce que :
    -Les coefficients d’armure montrent qu’elles ont un coef de protection juste inférieur aux chevaliers d’acier, très supérieur aux mages en robe. On peut en déduire que leur peau est plus dure qu’une armure de poids raisonnable.
    -Pour une succube, utiliser son corps pour distraire les ennemis est la définition du boulot. Et elle ne distraira QUE l’ennemi, ils n’ont pas d’humain dans leurs rangs.
    -Et puis, faire de vrais vêtements adaptés à ses ailes…
    -Mais pourquoi le string, alors ? Pour les raisons légales citées plus haut.

    Bon, le marketing de Diablo n’a pas trop utilisé cet aspect : elles n’apparaissent que dans les derniers niveaux.

    Dans Naheulbeuk, l’elfe se met souvent nue comme distraction. Ça marche parce qu’ils ont des armes de jet et pas l’ennemi. Mais ça montre surtout qu’étant des nuls, ils gagnent avec des tactiques ridicules.

    Au fait, cas particulier : dans La Geste des chevaliers dragon, les armures sont si fanservice que les hommes disent explicitement qu’ils sont impatients de les voir en armure. Je trouve que le fait que les règles de magie leur impose de rester vierge rend ça encore plus stupide.

    Bon, alors, moi-même, j’avais affirmé qu’on est pas obligés d’être réalistes dans les jeux vidéo. À l’argument défendant le viol de Lara Croft en brandissant les stats sur les viols, je réponds que dans le monde réel, aucune fille ayant tué des dinosaures au pistolet-mitrailleur n’a jamais été violée. Donc, aucune obligation de réalisme. Mais quand on joue à un jeu d’heroic fantasy, on pourrait pas voir de grosses ARMURES ? Pour les gros seins il y a les h-games !

    Et pour terminer : voilà ce que moi j’appelle une fille avec une armure vraiment sexy ! http://www.girlgeniusonline.com/comic.php?date=20120711

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  42. Salut!
    Je suis en pleine rédaction d’un mémoire sur les relations femmes/hommes dans les jeux vidéo en ligne et je dois avouer que ça fait plaisir de trouver une série d’articles comme les tiens!
    J’avais déjà mis pas mal d’éléments que tu abordes mais ça donne aussi d’autres idées … bref c’est drôle et intelligent, j’espère que tu as continué dans cette lignée !

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