J’aurais aimé qu’on me dise que le sexe n’était pas une obligation. Que ça pouvait être génial, fun, magnifique, que ça ne l’était pas toujours, mais surtout que personne n’était en droit de l’attendre ou de l’exiger de moi. Que ce n’est pas un passage obligé. Tous les discours sur / toutes les représentations du sexe auxquels nous sommes confronté·e·s disent la même chose :
un homme est toujours en droit d’attendre de toi d’être disponible pour des relations sexuelles, surtout si tu as une « relation » avec lui. Tu ne peux pas attendre d’un garçon ou d’un homme qu’il n’y pense pas; d’ailleurs tout ce que tu dis, tout ce que tu fais peut lui donner, lui donne des idées. S’il t’invite chez lui, ce n’est pas pour jouer aux dominos.
Ce que tu ressens compte, ce que tu ressens est important. Et il n’y a rien de plus important que ton consentement. Tu as le droit d’avoir des doutes, de vouloir attendre; tu as le droit de dire NON, et tu dois être entendue. Personne n’a droit à ton corps, personne n’a droit à des relations sexuelles, quelle que soit la nature de votre relation. Tu dois te sentir écoutée, respectée, en sécurité. Si tu dis non, c’est non ; n’accepte aucun raisonnement qui voudrait te prouver le contraire. A tout moment, tu peux dire non: si tu es avec un mec bien, rien ne t’empêche de le dire à part toi-même. Encore faut-il que tu le saches. Tu le sais, maintenant.