Il m’arrive plusieurs choses sympathiques en ce moment, toutes en lien avec le grand méchant Gender.
D’abord, je participe à un livre collectif intitulé Genre! L’essentiel pour comprendre, publié aux éditions Des ailes sur un tracteur (LGBT +). Il est sorti le 15 mai. Plus de 30 auteurs, universitaires et/ou militant·e·s, y ont participé, et l’ensemble se veut très accessible. Le livre se présente sous la forme de fiches thématiques, de fiches définitions et de fiches auteurs, accompagnées de textes classiques du champ des études de genre. Ma contribution est un extrait d’un article sur la « police du genre », que j’avais publié en juin 2012, quand Cécile Duflot avait été sifflée à l’Assemblée Nationale parce qu’elle avait osé, la malheureuse, y porter une robe.
L’éditeur présente l’ouvrage comme une « riposte intellectuelle à l’état de confusion dans lequel on entraîne le grand public sur cette question »:
Ce livre invite donc le lecteur – parent, enfant, étudiant ou institution – à mieux comprendre ce qu’est le genre. Il offre à chacun la possibilité de piocher, ici ou là, en fonction des questions qu’il se pose au quotidien sur le sexe et le genre, la différence des sexes, ou encore les transidentités… Nous faisons ainsi le pari que mieux informés, tous pourraient contribuer à lutter contre les discriminations et promouvoir une authentique égalité de genre.
A mettre entre toutes les mains, donc! Et ce n’est pas intéressé, parce que je ne touche rien 🙂
Puisqu’on est dans le sujet de ma folle activité médiatique, je vous signale également cette interview parue il y a quelques semaines sur Rue89 Lyon. Avec Cécile Thomé, une des responsables du laboratoire junior auquel j’appartiens, je reviens sur l’actualité polémique du genre et sur l’histoire de ce champ d’études. Nous avons eu la chance que Rue89 nous laisse le temps et la place de nous exprimer et de développer nos idées, sans coupure ou édition malencontrueuse, ce qui est assez rare.
Dernière nouvelle: je commencerai en septembre 2014 un doctorat en linguistique à l’université Paris XIII, sous la direction de Marie-Anne Paveau. Ma thèse portera sur les dénominations liées au genre, aux sexualités et aux féminismes; plus précisément, je m’intéresserai aux discours polémiques portant sur ces dénominations. Mon exemple de départ est bien connue des habitué·e·s de ce blog, il s’agit de théorie du genre. Mais j’étudie aussi des dénominations comme homophobie, trans*, pute / prostituée / travailleuse du sexe, ou encore féminisme. Il est donc probable que ma thèse contamine de plus en plus le contenu de ce blog, mais je ne perds évidemment pas de vue qu’il s’agit ici d’un blog militant. J’ouvrirai sans doute un nouveau blog (un carnet de recherche) pour parler de tous ces sujets d’un point de vue linguistique. A suivre!
c’est super, félicitations!! 🙂 très bonne idée, le carnet de recherche, en plus. C’est marrant, j’avais l’impression que tu faisais déjà ta thèse en fait… Bonne chance! je croise les doigts pour toi (je me rend compte que j’aime de plus en plus les analyses linguistiques, ça tombe bien)
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Merci beaucoup 🙂
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Loin de moi toute allure de mansplaining, mais je dirais que ce doctorat, cette thèse et les éventuels articles ici les relatant sont partie intégrante du militantisme féministe. Tout autant que s’afficher (en tout cas ne pas se cacher) comme une femme poursuivant des études ardues, complexes, et susceptibles de changer des choses…
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Par contre je viens de voir sur le site de l’éditeur, « Anna Charlotte Husson », et la seule dont le nom n’est pas marqué en majuscules comme tout les autres noms. J’imagine que c’est une coquille mais bon.
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